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PORTRAIT ET SENSIBILITÉ

Carole Broye

J'ai appris à pleurer, à me relever, à comprendre, à renaître, à accepter, à écouter, à recommencer et surtout à apprécier chaque infime moment de bonheur qui croisait mon chemin.

 

FORMATIONS:

apprentissage technicienne-dentiste

formation de maîtresse d'apprentissage de gestionnaire en intendance

formation -PNL-ressources humaines et communication

CF 1 - CF 2 - communication facilitée

Neuropédagogie Méthode Quertant

Praticienne en Rebirth, relaxation et hypnose utilisationnelle

Formation d'accompagnement des personnes en fin de vie avec Rosette Poletti

Maîtrise Reiki Usui

Coach en nutrition

Certification spécialiste System Prognos

Spécialisation Prognos Feel Harmony - Dr. Claude Camredon

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Il était une fois, dans un pays fort lointain, où les fleurs chantaient comme les oiseaux et le vent brillait comme le diamant, une ruche gigantesque, ronde comme une framboise.

 

Lili, une douce et mignonne petite abeille vivait à l’intérieur de ce palais doré une existence cloîtrée, depuis sa naissance. Cette délicate abeille, radieuse, espiègle aurait tant aimé pouvoir jouer, danser, virevolter au gré du vent et sauter de fleur en fleur.

 

Mais ceux qui étaient chargés de son éducation étaient si différents d’elle : son professeur Monsieur Brignole, toujours vêtu de rayures noires et jaunes, avait de grandes pattes tordues et une voix sèche. Cette horrible guêpe l’empêchait de sortir, de rencontrer d’autres abeilles, monsieur Brignole lui interdisait même de jouer ou de chanter, car plus que tout au monde, il détestait le bruit.

 

Sa nounou, qu’elle surnommait Mimi, l’emmenait parfois en cachette observer les autres petits. Par un minuscule trou au travers d’une alvéole, Lili respirait la joie, les cris de tout le reste de la communauté qui dansait nuit et jour. Souvent elle aurait voulu se confier à Mimi la nounou, mais celle-ci passait tout son temps à essayer de détordre les pattes de cet infirme professeur Brignole.

 

Lili, si seule, s’ennuyait du lever au coucher du soleil. Avec une aiguille de cèdre, elle commença à creuser un petit trou au travers de la paroi de la ruche. Par cette ouverture, elle senti pour la première fois la douceur du parfum du muguet. Elle entendit le crissement des grains de sable sur le sol. Jour après jour, elle entreprit d’agrandir cet espace qui lui faisait entrevoir un monde merveilleux, rempli de joie et de légèreté.

 

Tout à coup, un matin de printemps, le parfum mielleux d'une Hoya Bella l’enrobe de sa saveur. La chaleur d’un rayon de soleil lui caresse le dessus de la tête. Lili sent quelque chose qu’elle peut diriger, orienter à gauche, à droite. Ce sont ses antennes, elles ont enfin grandi. Et devant elle, cet infime espace qui la reliait au vaste monde est devenu si large, que mademoiselle abeille s’y glisse et comme sur un toboggan. Elle dévale le dessus de la ruche à une allure époustouflante. Lili déploie ses ailes, la brise effleure son corps et un instant plus tard la voici flottant au-dessus du saule de la grande rivière.

 

Le monde s’ouvre à elle. Lili virevolte de bas en haut, de haut en bas. Dans l’immense prairie colorée de rouge, de jaune, de bleu, elle butine, butine, jusqu’à plus soif. Chaque texture, chaque essence est une découverte pour cette abeille frétillante : le coquelicot, le pissenlit, la marguerite et même le parfum de la malice la font virevolter. A ses côtés tour à tour, un papillon majestueux, un scarabé tout rabougri et même une très grande sauterelle l’accompagnent dans son exploration des immensités fleuries.

 

De tous les insectes qu’elle a côtoyés, c’est d’un bourdon, doux comme un nuage que Lili tombe en amour. Toute métamorphosée, elle découvre leur nouveau nid douillet, juste là, au sommet du grand tournesol qui domine la prairie. Avec beaucoup de courage, de force et de sueur, ils bâtissent leur ruche.

 

C’est dans la dernière alvéole construite que Lili dépose son premier œuf. Avec son amour de bourdon, comblés et attendris, ils observent l’éclosion d’un mignon petit bourdon très vif et malicieux. Lili est si émue de voir ce petit bout, butiner à tout va, apprendre à virevolter chaque jour un peu plus haut. Son cœur bat à tout rompre pour lui, que déjà, elle pense à ce second œuf qui peine à éclore. Elle est si inquiète, car par deux fois déjà ses œufs ont été mangés par les chenilles.

Lili, maman attentionnée, avec papa bourdon, mettent tout en œuvre pour aider ce petit bourdon à respirer, pour lui apprendre à butiner, et même à voler. Notre maman abeille ne pense plus à elle, à force de rencontrer chaque jour de nouvelles difficultés. Elle aide toute sa tribu à avancer, à s’organiser. Si souvent Lili ferme à peine l’œil de la nuit, toujours à l’affût des dangers qui pourraient s’abattre sur ses protégés.

 

Or par un beau matin de printemps, Lili se laisse caresser par la chaleur du soleil levant, un rayon illumine le cœur de son cœur. Cela fait si longtemps, qu’elle n’a pas pris le temps, le temps de penser à elle. Elle s’assied sur le plus haut pétale de son tournesol et observe les fleurs, les arbres, la terre et la rivière, la fraîcheur de la rosée, le parfum du tilleul et le chant des oiseaux. Ses antennes vibrent et son cœur tambourine. Il y a aussi des insectes qu’elle ne connaît pas, de drôles de bestioles aux couleurs de l’arc-en-ciel.

 

Bien des printemps se sont levés, et Lili regarde sa famille d’une antenne attendrie. Fière de ses jeunes bourdons, devenus des hommes, et de papa bourdon qui voit ses ailes devenir poivre et sel.

 

Avec beaucoup de persévérance Lili nettoie ses ailes qui sont alourdies par des grains de poussière, elle les lustre pour leur réapprendre à voler. Ainsi, libre comme l’air elle voyage dans une pléiade de senteurs fruitées. Sa quête de sens et sa soif d’apprendre lui permettent d’observer de nouvelles fleurs dans sa prairie. Elle se plait à découvrir toutes ces créatures qui peuplent la forêt. Chaque rencontre l’enrichi de couleurs chatoyantes, de parfums enivrants et d’expériences inédites.

 

Aujourd’hui, Lili chante au rythme du tambourin et tourbillonne comme une bulle de savon. Elle a trouvé du sens, le sens de sa vie : aider tous ces êtres qu’elle rencontre à vivre en harmonie avec leur environnement, à écouter leurs propres rythmes intérieurs, à préserver leur santé et à cultiver leur joie de vivre.

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« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite... »

" Par 3 méthodes nous pouvons apprendre la sagesse:

d'abord par la réflexion, ce qui est le plus noble;

en second lieu, par l'imitation, ce qui est le plus facile;

et la troisième par l'expérience, qui est la plus amère."

                                                                Confucius

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